L'éducation scolaire et une formation sont à la base d'une majorité de carrières. Pour les jeunes en situation de handicap, le passage de l'école à la vie active n'est pas toujours facile. Une réussite est cependant possible quand on se concentre sur les talents de la personne.
Que faire après la scolarité obligatoire? Après la scolarité obligatoire, les jeunes préfereraient-t-ils s'orienter vers le gymnase ou plutôt entreprendre un apprentissage professionnel? Quels sont les intérêts, les points forts et les faiblesses de la personne? Les jeunes, ainsi que leurs parents, doivent se poser ces questions aussi tôt que possible.
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Choisir une carrière
Aujourd'hui, il est possible de se former tout au long de sa vie et les possibilités de changement de carrière sont plus abondantes qu'avant, mais le choix de profession reste une importante décision. En effet, le choix de la formation professionnelle de base détermine en grande partie les opportunités disponibles à la personne dans son avenir.
Cette situation est particulièrement difficile pour les jeunes ayant un handicap et des besoins éducatifs spéciaux. Elles sont soutenus dans leur démarche par leurs enseignants et les services cantonaux d'orientation professionnelle dont leurs centres d'information professionnelle (les CIPs). Elles disposent également du soutien de l'AI, dont la préoccupation centrale est l'intégration des personnes en situation de handicap dans la vie active.
Les cours de transition préparent les jeunes à la formation de base
Les jeunes ayant un handicap ou des besoins éducatifs particuliers peuvent eux aussi démarrer leur vie professionnelle sur un bon pied grâce à leurs compétences. Mais parfois, bien qu'ayant fait le choix d'une carrière et terminé l'enseignement obligatoire, il se peut que ces jeunes aient besoin d'une préparation spéciale à la formation professionnelle initiale, cela peut prendre la forme de cursus de transition, cela peut aussi prendre la forme de soutien scolaire, de cours préliminaires ou d'un préapprentissage, voire des cours d'intégration. Les cantons sont tenus de proposer ces cours de transition mais ils diffèrent d'un canton à l'autre en terme de conception, de niveau et de financement.
Formation professionnelle
La formation duale est fortement valorisée, car elle est un contributeur essentiel à la forte économie suisse. Environ deux tiers des jeunes optent pour un apprentissage. Le système de formation duale leur ouvre les portes à environ 250 places d'apprentissages différentes avec de l'expérience pratique en entreprise et, en parallèle, l'acquisition de bases théoriques pour l'exercice de la profession et de l'enseignement général en école professionnelle. Il existe pour cela différents modèles:
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Formation professionnelle initiale de 2 ans avec attestation fédérale de formation professionnelle (AFP)
La formation professionnelle initiale de 2 ans mène à une qualification professionnelle reconnue au niveau fédéral. Elle fournit des qualifications pour une profession aux exigences plus simples et s'adresse principalement aux jeunes et aux adultes ayant des compétences pratiques et qui ont tendance à avoir des difficultés scolaires. Cet apprentissage de 2 ans mène à une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP), après une procédure de qualification standard. Ceux et celles qui terminent la formation professionnelle de base avec un certificat professionnel peuvent ensuite, selon la profession, entrer en deuxième année d'un apprentissage de 3 ou 4 ans.
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Formation professionnelle initiale de 3 à 4 ans avec certificat fédéral de capacité (CFC)
Les programmes de formation professionnelle de 3 à 4 ans se terminent généralement par une procédure de qualification et un certificat fédéral de capacité (CFC). Cette formation sert de qualification pour exercer une profession et donne accès à des formations supérieures.
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Maturité professionnelle fédérale
La maturité professionnelle fédérale complète la formation professionnelle initiale menant à un certificat fédéral de capacité avec une formation de nature générale. Elle donne accès aux haute écoles spécialisées sans avoir à passer d'examen. Avec un examen complémentaire, l'admission à une université ou à l'EPF est également possible. La maturité professionnelle s'est progressivement imposée comme une option pour les jeunes les plus performants.
Mesures de soutien
Les jeunes qui ont tendance à avoir des difficultés reçoivent un soutien supplémentaire pendant leur apprentissage dans les écoles professionnelles sous la forme de cours de soutien, un soutien individuel est également possible. Les entreprises formatrices peuvent elles aussi apporter un soutien supplémentaire aux apprentis. L'apprentissage de base de 2 ans menant à une AFP peut également être prolongé d'un an pour les jeunes ayant des besoins éducatifs particuliers.
Le Case Management Formation Professionnelle (CM FP) est une autre forme de soutien. Cette procédure structurée vise à garantir que des mesures sont prises dans les cantons pour les jeunes pour lesquelles l'entrée dans le monde du travail peut être difficile. L'objectif est également de faire en sorte que les jeunes puissent réussir leur apprentissage et s'affirmer ensuite dans la profession pour laquelle ils ont été formés.
Formation pratique selon INSOS (PrA INSOS)
En plus des cours de formation professionnelle fédéraux, INSOS, l'association de branche nationale des prestataires de services pour personnes en situation de handicap, propose depuis 2007 une formation pratique selon INSOS (formation pratique PrA INSOS). Il s'agit d'une offre de formation réglementée de manière uniforme pour la formation professionnelle des personnes handicapées dans le but d'améliorer leur intégration professionnelle et de promouvoir leur accès au certificat fédéral de capacité (CFC) s'ils le désirent. Sur les 500 apprentis qui ont achevé une FPra en 2013, près d'un tiers ont ensuite trouvé un emploi sur le marché du travail primaire.
La formation professionnelle en Suisse doit permettre à tous les jeunes et jeunes adultes, à différents niveaux, de bien démarrer dans la vie professionnelle. Dans le cas des jeunes en situation de handicap, l'accent ne doit pas être mis sur leurs limitations mais sur leurs capacités, cela doit être l'objectif central de l'intégration professionnelle et sociale des personnes handicapées.