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L’autisme: une autre perception du monde.

En Suisse, environ 1% de la population est autiste. Mais que savons-nous réellement des troubles du spectre de l'autisme (TSA), de leurs causes et de leurs symptômes ? Nous vous éclairons.

Un mur de post-its colorés. | © unsplash Les stimuli sensoriels provoquent un chaos dans la tête des personnes autistes. (unsplash)

C'est en 1911 que le psychiatre suisse Eugen Bleuler crée le terme «autisme» qui vient du grec autos, signifiant «soi-même». Il l'entendait comme un repli sur soi et la perte de contact avec le monde extérieur, qui sont des symptômes qu'il a observé notamment chez les personnes schizophrènes. 

L’autisme n'est pas une maladie mais un trouble neuro-développemental d’origine biologique qui se manifeste précocement chez l’enfant. L’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de Trouble du Spectre Autistique (TSA). L'autisme se manifeste principalement par des difficultés dans les interactions sociales et la communication ainsi que par des intérêts restreints et répétitifs. En raison de la méconnaissance de certains spécialistes et de la diversité de l'expression du TSA, le diagnostic peut être long.

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Les principaux signes de l'autisme

L'autisme peut se manifester de différentes façons, voici les manifestations les plus fréquentes:


Interaction sociale perturbée : insécurité dans les relations avec les autres, notamment parce que les personnes concernées ont souvent le sentiment de ne pas "s'appartenir" et/ou ne peuvent pas lire les expressions faciales de leurs interlocuteurs. 


Communication et langage altérés: difficultés à nommer concrètement les sentiments et les besoins et/ou à suivre une conversation à un rythme normal. 


Comportements répétitifs et stéréotypés: aussi connu sous le nom de "stimming" (Self-stimulating behavior), c'est-à-dire le besoin de se calmer soi-même en battant des mains (flapping), en se balançant ou en comptant, par exemple. La plupart d'entre nous avons connu ça enfant, par exemple, en suçant notre pouce lorsque nous ne pouvions pas nous endormir.

 

En général, le TSA et la neurodiversité n'ont rien à voir avec une diminution de l'intelligence. Au contraire, de nombreuses personnes ayant un TSA ont des capacités particulières dans certains domaines. Par exemple, une personne du spectre de l'autisme peut à peine maintenir le contact visuel, mais résoudre des calculs complexes dans sa tête. Les personnes ayant un TSA dotées de talents extraordinaires sont appelées "savants" et peuvent offrir une grande valeur ajoutée aux entreprises. Mais il n'y a pas besoin d'avoir des capacités extraordinaires pour apporter ces compétences au travail, car leur perception différente du monde font que, les personnes ayant un TSA, sont particulièrement créatives et pleines d'idées.

Dans la CIM10, les troubles du spectre autistique sont classés parmi les troubles envahissants du développement. Il y a quelques années encore, les troubles du spectre autistique étaient définis comme une maladie ou un handicap. Aujourd'hui, on parle plutôt de "neurodiversité" ou de personnes "neurodivergentes". Les personnes autistes ne se considèrent donc pas comme handicapées, mais simplement comme différentes et souhaitent également être perçues et traitées comme telles par la société. Les troubles du spectre autistique sont présents dès la naissance, on sait que l’autisme est dû à des anomalies neuro-développementales, mais l'origine de ces anomalies n'est pas encore totalement élucidée. La seule chose confirmée est que l'hérédité peut jouer un rôle important. Des processus biologiques pendant et après la naissance, qui entravent un développement du cerveau conforme à la norme, sont également considérés comme coresponsables.

Peut-on guérir de l'autisme? 

Non, les troubles du spectre de l'autisme accompagnent les personnes concernées tout au long de leur vie. Les personnes neurodivergentes ne doivent pas non plus être guéries, le fait que leur cerveau ne fonctionne pas comme celui des autres entraîne certes des défis mais aussi des forces. Bien que l'autisme ne puisse pas être guérit, il existe toutefois des approches thérapeutiques. Elles doivent avant tout contribuer à faciliter l'acceptation du diagnostic par les personnes concernées.

Deux types d'autisme 

Lors du diagnostic, les spécialistes peuvent distinguer différents types d'autisme: l'autisme infantile (syndrome de Kanner) et le syndrome d'Asperger, qui ne se manifeste qu'après l'âge de trois ans. Cependant, étant donné le degré de gravité, les symptômes qui diffèrent d'une personne à l'autre, ainsi que de nombreuses polémiques sur la personne et les méthodes du physicien Asperger, ces termes sont considérés comme obsolètes. C'est pourquoi on parle aujourd'hui de spectre autistique ou de troubles du spectre autistique (TSA).
Le fait que le TSA puisse se manifester de manière très différente rend le diagnostic difficile et surtout long. 

Un diagnostic d'autisme est déliveré | © pixabay L'autisme: un diagnostic difficile. (pixabay)

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