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Les plaies chroniques et le miracle du traitement des plaies

Les plaies chroniques sont aujourd’hui un phénomène répandu. Comment sont-elles soignées, et comment les diverses formes de traitement varient-elle d’une sorte de plaie à l’autre?

Un pansement sur une jambe. | © pixabay Les plaies chroniques qui persistent plus de six à huit semaines doivent être traitées. (pixabay)

Quelles sont les causes des plaies qui guérissent mal? Dans le cadre d’une gestion moderne des plaies, comment ces plaies sont-elles traitées? A partir de quel moment est-il question de « plaies chroniques »?

L’individu doit être au cœur de tout traitement des plaies…

  • l’individu et sa biographie

  • l’individu et son diagnostic

  • l’individu, son vécu, ses expériences

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Les causes de plaies chroniques

Une mauvaise circulation dans la zone de la plaie est souvent en cause. Cela survient si, par exemple, la plaie se situe hors d’atteinte du système circulatoire. Comme si quelqu’un essayait d’arroser son jardin mais qu’il avait involontairement placé ses pieds sur le tuyau d’arrosage. Les plaies chroniques sont souvent causées par les troubles de la circulation artérielle ou veineuse. Les plaies sont considérées comme chroniques lorsque les lésions de la peau subsistent encore après 6 à 8 semaines et que le processus de cicatrisation semble ne pas s’effectuer.

Cependant, une gestion moderne des plaies implique aussi une réflexion approfondie sur les causes possibles de la blessure. Cette recherche s’apparente souvent à un travail de détective.

Examen médical du patient:

•    taille et poids
•    habitudes alimentaires
•    diagnostic (par ex. diabète, troubles de la circulation)
•    allergies
•    médicaments
•    démarche thérapeutique
•    etc.

Quels détails peuvent être observés?
•    le site où se trouve la plaie
•    surface de la plaie (taille, largeur, longueur, profondeur)
•    odeur
•    exsudat, sécrétions
•    photographie de la plaie
•    etc.

Il s’agit, dans un premier temps, de sélectionner la solution de rinçage des plaies la plus appropriée ainsi que le matériel pour effectuer les pansements. Pour assurer les meilleurs résultats, une coopération interprofessionnelle entre médecin traitant et soins ambulatoires (par ex. Spitex) est essentielle. En effet, la cicatrisation d’une plaie et le bien-être des patients et patientes souffrant de blessures dépendent en grande partie d’une bonne coopération de tous les participants.

Le soin des plaies en milieu humide

Le traitement des plaies exige une procédure soigneusement établie, adaptée aux différentes phases du processus de guérison, et tenant compte des pansements les plus appropriés pour chaque phase. Il s’agit en effet d’éviter qu’une infection ne s’installe, et de favoriser une guérison et une cicatrisation durable. Les pansements humides permettent de créer les conditions idéales pour favoriser les nombreux processus de guérison des plaies.

Des instruments médicaux dans un tiroir | © unsplash Des instruments spéciaux sont essentiels pour la guérison de blessures. (unsplash)

Les phases de guérison

De manière générale, la guérison des plaies s’appuie sur les trois piliers suivants:

  • 1

    Phase d'exsudation

    Au cours de cette première phase s’effectuent les processus de coagulation sanguine et de décomposition des tissus, tandis que les macrophages se chargent de tuer microbes et bactéries. La plaie secrète les exsudats (sécrétions, pus, etc.), qui sont ensuite éliminés lors du changement des pansements. L’exsudation consiste en un processus de nettoyage de la plaie effectué par le corps: la substance sécrétée est absorbée par le pansement et peut ainsi être éliminée. Les pansements possédant des capacités absorbantes libèrent de l’humidité dans la plaie, favorisant ainsi la division des cellules, et par conséquence la guérison de la plaie. L’exsudat sécrété par une plaie non infectée est plutôt aqueux et jaunâtre (séreux) en plus d’être inodore. Plus le pansement est laissé longtemps sur la plaie, plus la probabilité qu’une odeur se développe augmente. A cet effet, il est important de veiller à ce qu’une plaie ne développe jamais d’odeur – ni se mette à puer. Même en cas de pus jaunâtre, il est primordial de rester vigilant tout au long du processus de guérison, et de ne pas hésiter à consulter un spécialiste dans le traitement des plaies.

  • 2

    Phase de granulation

    Le tissu de granulation se constitue, les fibroblastes sont acheminés vers la plaie, la synthèse du collagène débute, les capillaires apparaissent dans la plaie, et le processus d’exsudation diminue de manière perceptible. Les tissus de granulation prennent une couleur rouge-framboise, et sont bien irrigués. La présence d’un biofilm et/ou d’une couche de fibrine peut empêcher le processus de granulation.

  • 3

    Phase d’épithélialisation:

    Cette phase se caractérise par la différenciation et l’épithélialisation des tissus. La plaie guérit de manière visible. Le contour du tissu épithélial se reconstitue par dessus la plaie, pour laisser place au processus de cicatrisation.

Nettoyage de la plaie et débridement chirurgical

Depuis les années 1990, la phase humide du nettoyage des plaies s’est bien établie comme aspect important de la guérison des plaies : les compresses sont humidifiées à l’aide d’une solution de rinçage pour plaies, en cas d’infection avec un antiseptique, puis elles sont posées sur les plaies pour une période d’environ 15-20 minutes. Grâce à l’humidité, les débris de cellules mortes se détachent. Cette phase dite humide est suivie par une phase sèche, d’une durée similaire, qui consiste à sécher la plaie à l’aide d’un tampon sec et stérile. Cette étape permet de nettoyer, de sécher et d’éliminer les débris cellulaires. Un nouveau pansement peut ensuite être appliqué sur la plaie.

En cas de nécrose, d’exsudat fibrineux ou d’une autre substance similaire, il est parfois impossible d’éviter un débridement chirurgical. Un débridement est une opération médicale, consistant à «rafraîchir» la plaie jusque dans le tissu vital, et ne peut être effectuée que par un médecin. Cette opération consiste à enlever, sous anesthésie, une couche de tissu dévitalisé, parfois même jusqu’à provoquer un saignement. Selon la complexité de la tâche, cette procédure doit parfois être effectuée dans un environnement stérile en salle d’opération. Les nouveaux pansements pour plaies, tels que les hydrofibres ou les alginates, peuvent aussi être utilisés.

Cicatrisation de la plaie

Certaines plaies profondes (par exemple suite à une chirurgie) peuvent être refermées à l’aide de pinces, de points de suture ou d’une colle de fibrine.

Les plaies secondaires, par exemple le pied diabétique, doivent souvent guérir par elles-mêmes, suite à des troubles de la cicatrisation dans la zone abdominale etc.

Pansement pour plaies

Un pansement est généralement constitué d’une première couche en contact avec la plaie, d’une couche intermédiaire absorbante (par exemple pour absorber l’exsudat), et d’une couche de couverture permettant de protéger la plaie et de garantir un environnement humide. Les pansements sont généralement catégorisés selon le mode de traitement, soit traitement sec (à l’aide de compresses, de sparadraps ou de gazes – celles-ci sont moins courantes aujourd’hui), ou traitement humide (à l’aide de pansements modernes tels que pansements aux hydrocolloïdes ou pansements de mousse). Les pansements devraient être changés à tous les 2-7 jours permettant ainsi à la plaie de guérir.


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