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Le suicide: reconnaître les signes et y réagir à temps

Chaque année en Suisse, environ 1000 personnes se suicident, un taux de mortalité presque trois fois plus important que celui des morts par accidents de route. En plus de cela, il est estimé qu’entre 15'000 à 20'000 personnes font une tentative de suicide. Reconnaître les signes de mal-être d'une personne, s’informer et demander de l’aide peut sauver des vies.

Un phare brille dans l'obscurité. | © pixabay Peu importe à quel point une situation semble désespérée, il y a toujours une solution. (pixabay)

Chaque jour, 2 à 3 personnes se suicident en Suisse. Selon les statistiques, le taux de suicide chez les hommes est presque trois fois plus élevé que chez les femmes. Mais dans le cas d'une tentative de suicide, c'est l'inverse: les femmes ont 1.5 fois plus de chances de tenter de mettre fin à leurs jours que les hommes. Le suicide est également la deuxième cause de décès la plus fréquente chez les jeunes. Bien que le taux de suicide n'ait cessé de diminuer depuis 1980, le nombre de suicide reste élevé, même si l'on exclut les suicides assistés (comme par exemple Exit).

Derrière chaque suicide, une histoire 

Le manque de perspective, la solitude, le chômage, le manque de sécurité, des abus sexuels, l'épuisement professionnel ou une maladie; tant de raisons qui peuvent pousser les personnes concernées vers une seule issue. Ainsi, derrière chaque suicide, ou tentative de suicide, se cache une histoire personnelle. La plupart des personnes concernées ont en commun d'avoir une maladie mentale et dans environ 70% des cas de suicide, la dépression entre en jeu.

Des difficultés à trouver des solutions 

Le suicide ou la tentative de suicide est, dans la plupart des cas, une action impulsive. Cette situation est précédée d'un facteur déclencheur, qui augmente grandement le stress et conduit à un sentiment de désespoir. Les personnes concernées ont le sentiment d'être dans une impasse, et ne discernent plus de solutions à leurs problèmes; et ainsi, passent à l'acte. Il est cependant important de comprendre, qu'en principe, elles ne sont pas animées par un désir de mourir, mais plutôt un désir de ne pas continuer à vivre leur vie tel qu'elle est.

Cette action est généralement le résultat de souffrance prolongée. Des problèmes de relations amoureuses, des conflits au travail, du harcèlement scolaire, de l'isolement, la peur de l'avenir, la mort d'un proche, une maladie grave,... les exemples de ce qui peut entraîner la dépression sont nombreux. 

Personne seule assise sur un banc au coucher du soleil | © pixabay Le retrait social et le fait de s'isoler sont des signaux d'alerte possibles d'un risque accru de suicide. (pixabay)

Porter attention aux signaux d'alerte

Si ces personnes sont seules, elles risquent fortement de se retrouver prises dans une avalanche de sentiments négatifs auxquels elles ne peuvent échapper. Il est donc important de prêter attention aux signaux d'alerte. Seules quelques personnes tentent de se suicider sans avoir essayé de régler leurs problèmes au préalable ou, du moins, sans essayer de signaler leur souffrance d'une manière quelconque. Il est souvent difficile pour leur cercle social de reconnaître les signaux d'alerte.

Certains signaux pouvant indiquer des intentions suicidaires sont:

  • Le fait d'exprimer des pensées suicidaires ou des tentatives de suicide, car la déclaration répétée «celui qui parle de suicide ne le fera pas de toute façon» n'est pas avérée.
  • Prise en compte de facteurs telles que la maladie, le chômage, la solitude, la séparation d'un proche, etc.
  • Le retrait social, le fait se séparer de ses amis et de sa famille.
  • Des sauts d'humeur prononcés.
  • Des changements radicaux de la personnalité.
  • Une perte avec la réalité.
  • De l'anxiété, des angoisses.
  • Un comportement autodestructeur et imprudent.
  • Une obsession de la mort.
  • Des crises, particulièrement après des expériences traumatisantes.
  • L'abus d'alcool et de drogues.
  • Des tentatives de suicide antérieures. Près d'une personne sur dix ayant tenté de se suicider, à une ou plusieurs reprises, meurt par suicide. 

Si en tant que parent, ami, camarade de classe ou collègue de travail vous remarquez qu'un ou plusieurs facteurs de cette liste s'appliquent à un proche, vous devez absolument en parler avec la personne concernée. Il est important d'écouter ce que la personne vit et de ne pas y réagir de manière négative. De plus, il peut être utile de consulter un médecin ou un psychologue, voire même d'avoir recours à d'autres formes d'aide professionnelles. 
 

Le deuil et la culpabilité des proches

Le suicide d'un proche est une expérience traumatisante. Non seulement on doit faire face au chagrin et au deuil de la personne, mais on peut également être accablé par un sentiment de culpabilité. Des questions comme «pourquoi n'ai-je pas remarqué?» , «n'aurais-je pas pu faire plus?» ou «comment aurais-je pu éviter cette tragédie?» hantent la plupart des proches de la personne décédée.

Pour les proches, il est important de pouvoir parler de ce qui s'est passé, d'accepter de l'aide professionnelle ou d'en parler à des personnes qui ont eu une expérience similaire. Accepter les événements, en discuter ouvertement est extrêmement important et peut aider ces personnes.


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